En ce début de soirée douce et sereine d’été,
À ma porte est venue toquer une âme en peine.
C’est Al-(1) désespéré,
Qui, son tourment, vient me confier.
Le pauvre chiffre, tout seul car abandonné,
Un torrent de larmes, pleurait.
Amicalement, j’ai écouté
Son histoire tristement me narrer.
Il était désorienté, si malheureux
Parce qu’il ne pensait qu’au temps ou ils étaient (2)
Il était si heureux lorsqu’il la serrait dans ses bras amoureux,
Qu’il boudait les autres chiffres autour de lui, nombreux.
Sous un ciel noir sans étoiles et sans lune,
Un (3) était arrivé pour peindre son âme d’amertume.
Sa belle, sa coquette, n’allant pas par (4) chemins
S’était envolée sans attendre le lendemain.
Sans mot dire, elle l’avait plaqué brutalement
Pour, avec ce maudit Casanova, courir les (5) continents.
Le cœur fragmenté en plus de (6) morceaux
Il jurait qu’à l’amour, il ne croira pas de si tôt,
Car il pensait que (7) femme était l’iris lumineux de ses yeux
Avec en (8) clos tant de délices dans ses draps soyeux.
Pour cette menteuse, cette gourgandine de « meuf »
Il avait inventé un chapelet de mots tout (9)
Parce qu’elle lui avait (10) « Amour, le présent avec toi est beau ! ».
Maintenant, à cause de sa trahison, sa vie repartait à (0).
Au clocher (11) heures viennent de sonner
Il est temps de prendre congé de ce chiffre désolé,
En lui conseillant de chasser les (12) plaies de son cœur.
En lui souhaitant de la terre tous les bonheurs
Et, de regarder la table de multiplication
Car peut être, que là, l’attend un autre chiffre passion.
Mais qu’il prenne bien garde au (13)
Ne lui en déplaise !
Parfois, ce chiffre est signe de bonheur …
Comme celui du malheur.
© M. De Rodrigue