
Amère victoire
Ce matin,dans un coin du grenier,
Une grande malle en osier m’a interpellée.
Je l’ai ouverte pour me remémorer ce qu’elle contenait.
il y avait un jolie poupée ancienne aux yeux figés,
Un ours en peluche avec une oreille reprisée
Et au fond, sous un album de photographies d’antan,
Un roman.
J’ai pris de livre écorné dans mes mains avec émotion,
Ma jeunesse revint, aussitôt, d’un lointain horizon.
Une lettre, jaunie par le temps, en s’envolant,
Se posa sur le vieux tapis persan.
En lisant la missive, comme par enchantement,
Le visage de Fouzia est apparu en filigrane,
Illuminé d’une lumière diaphane.
Son parfum des dunes, son merveilleux sourire
Firent refleurir le printemps de mes souvenirs.
A la lueur d’un nouveau jour mon amie me reveniat,
Et…
Sur l’écran du passé, le film de sa vie a défilé.
Lire un extrait...
Un matin d’octobre, elle était arrivée
Comme une dernière aurore parfumée d’été,
Si sage et élégante dans sa jupe marine plissée,
Sa longue natte, encre noire, sur son épaule, posée.
Quand sur l’estrade de bois le professeur la présenta,
Tous les yeux, sur sa frêle silhouette, furent aux abois.
Regards mi-enjôleurs des précoces Don Juan,
Juxtaposés à ceux des filles d’un rictus souriant.
Elle était belle la nouvelle !
Fine, racée comme une gazelle.
Son minois par le soleil délicatement ambré
Adoucissait l’ombre de ses yeux de biche apeurée,
Son port de tête digne de celui d’une reine de Saba
Faisait d’elle, de la jalousie, la future proie.
En une seconde, timidement, elle nous détailla
Puis, visiblement émotionnée, elle bredouilla :
– Je suis Fouzia !
– Fouzia Benzarha
– J’aurai quinze ans à la fin de l’hiver,
– Je vis dans le village d’à côté avec mon père et mes cinq frères.
Puis, zigzaguant de mon visage à la place vacante sur le banc,
Son regard noir accrocha le mien effrontément.
Le professeur l’incita à aller s’asseoir où elle le souhaitait,
C’est avec un grand sourire, qu’elle vint à mes côtés.
Elle m’avait choisie !
Celle qui, au fil des saisons, allait devenir mon amie.
Les avis des lecteurs
J’ai lu ton livre.
Une bien triste histoire qui donne envie de pleurer. L’évocation de cette si belle amitié brisée et de ce tragique destin m’a laissé sans voix avec un indéfinissable malaise. L’exercice de la prose rimée auquel tu t’es attelé n’est pas à la portée du premier venu.
Je t’assure que tu as une magnifique plume.
Cet ouvrage m’a beaucoup impressionné par la sensibilité qui ressort de la plume de l’auteur. Une histoire des plus touchantes et émouvantes.
A lire absolument !
Bisous
Que te dire, si ce n’est que j’ai adoré ton livre et dévoré en une demi-heure….
Chose extrêmement rare chez moi, sourire ;-))
Je ne savais pas que tu écrivais de cette façon en maniant les mots avec une telle aisance que l’on se retrouve, plongée dans l’histoire avec la sensation de la vivre soi-même ;-))
L’univers magique de Marine…..
Appréciée aussi ton petit mot du début à la première page du livre comme un clin d’oeil….
Dis-moi, ma Marine, tu l’as vécu cette histoire, hein ? Je ne me trompe pas ?
Peut être suis je indiscrète, je ne sais pas mais c’est une sensation ….
Je ne peux maintenant qu’attendre impatiemment la sortie de ton livre….
Merci encore mille fois pour ce moment de plaisir que tu m’as fait partager..
Je ne peux évoquer ce livre sans commencer par parler de sa couverture.
C’est une œuvre d’art à elle seule, au point que je me suis demandée si le contenu pouvait vraiment égaler le contenant… On ne range pas ce livre, on l’expose mais, pareillement, on ne lit pas ce livre, on le déguste.
Il me vient juste une question : pourquoi ai-je attendu si longtemps pour me le procurer ? Je connaissais pourtant déjà la plume de notre chère Ombre, sa délicatesse, sa façon bien à elle de nous enchanter par ses écrits. Là, j’ai hésité parce qu’il s’agit d’une histoire contée en vers…Ce qui d’ordinaire ne me touche pas plus que cela…Mais on oublie vite cette présentation car il s’agit là de mots, choisis un à un, pour devenir une prose poétique, un enchantement.
L’histoire nous vrille le cœur et l’on devine que s’il s’agit là d’une fiction, elle est le témoin d’une vraie réalité. Fouzia, cette belle Victoire, nous emportera au cœur d’une tragédie. Les sentiments s’entremêlent entre amitié, détermination, courage et, oui, bien amère est sa triste victoire…
Ce récit est d’une beauté exceptionnelle et je pèse mes mots.
Bravo à notre belle Ombre Marine et, en passant,
Bravo également à Véronique Audelon qui a conçu cette magnifique couverture
AMERE VICTOIRE
Edith Piaf chantait :
« Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Laissez-le-moi
Encore un peu,
Mon amoureux.
Un jour, deux jours, huit jours…
Laissez-le-moi
Encore un peu
A moi… »
J’ai pensé immédiatement à ces paroles quand j’ai tourné la dernière page du magnifique recueil de M de Rodrigue « Amère Victoire » substituant les protagonistes de ce cri d’un cœur plein de souffrance à son amour disparu, à la tigresse adorée perdant son orientale Fouzia.
« Tu resteras le printemps dans la saison de mes souvenirs » Quelle belle citation pour définir en quelques mots les sentiments profonds de deux êtres qui s’aimèrent, complices dans les moments de la vie mais par différences d’ethnies ne parvinrent pas à franchir les frontières des règles de vie fixées pour l’une afin de fusionner avec l’autre dans une franche amitié.
D’une malle les souvenirs ressurgissent et rappellent la tendre complicité de deux êtres que tout semblait séparer et à l’image d’Arturo Brachetti de sa malle sortant moult souvenirs et qui se remémorent un retour sur le passé. Le décor est installé et le vécu peut commencer.
L’auteur emploi un style particulier qui a son commencement me trouble car je dois à plusieurs reprises lire les phrases plus lentement en prenant un soin particulier à la ponctuation très importante dans cet écrit original de poésie romancée. Ainsi fais-je connaissance avec la belle orientale Fouzia signifiant « Victoire » en français.
Décrivant son amitié l’auteur emploie cette belle définition : « Mon affection, une à une, escaladant les marches de l’échelle des sentiments » A ce moment, la condition des femmes musulmanes prend le devant et va projeter le lecteur lentement vers une tragédie qui commence par petites touches à poindre au crépuscule de la jeunesse orientale de Fouzia.
Que de jolies expressions à l’exemple de : « … Afin d’ailer son destin vers un bel horizon s’envoler… »
La lecture est particulière car il faut bien penser chaque mot afin de comprendre le sens profond de chaque phrase ainsi constituée. Dans le parc Lalla Aïcha le parc des confidences, l’expression « périr ou plier » prend une dimension inquiétante. La déclaration de Fouzia pressent un acte désespéré de non-retour qui sera annoncée le lendemain dans la classe de l’école par une révélation pathétique. l’Orientale s’en est allée pour être libre.
Le départ de Fouzia lui a rendu sa liberté de choisir, d’exister, de se rappeler auprès de notre auteur qui à cet instant précis deviendra « l’Ombre d’Elle endeuillée »
La bouleversante confession de Fouzia ne laisse pas indifférent le lecteur que je suis. Je suis obligé de fermer la boucle en mentionnant à nouveau Edith Piaf dans un « Hymne à l’Amour » intense, vrai et sincère.
Ce livre est d’une beauté dramatique et bien amère est la victoire de la jolie Orientale.
Je passe je passe ma fée de moi et je suis ravie de ton succès !
Je t’embrasse fort et à bientôt, certainement l’année prochaine lol mais à très vite !!!
Eh bien voilà. Je l’ai attendu, je l’ai regardé mûrir l’instant où je refermerai « Amère victoire » et je te le dis en toute sincérité, Marine, sans chercher à t’encenser ni même à te faire plaisir (rires) : qu’elle est sublime cette victoire!
Tu nous livres là ta plus belle oeuvre (même si j’avoue que toutes ont leur place dans mon coeur).
Ton écriture se distingue parmi les autres de par la magie qui enrobe les mots les plus durs, les images les plus tristes.
Tu parviens à rendre beau ce qui est tragique; à apposer un voile de douceur sur l’injustice.
Ton écriture est tout simplement majestueuse et ne ressemble à aucune autre.
Au plaisir de sécher les larmes d’Adam!
Bonjour ma fée, je viens ici voir ta liste de livres, car il m’en manque…
Dès que ma connection est en forme, je m’en réserve !
Histoire que mon sapin soit comblé de livres.
Merci pour tout, tu me manques mais j’espère avoir bientôt une meilleure connection.
Je t’embrasse ma fée de moi !
Si j’ai lu « AMERE VICTOIRE » ?
Mais bien sûr que j’ai lu et dégusté. Et je comprends bien maintenant pourquoi c’est ton préféré. Parce que ça te renvoie à une époque à laquelle tu es très nostalgique. Parce que c’est le souvenir d’un être très cher. Et c’est parce que tu y as mis tout ton art empreint de la beauté et de la sincérité de tes sentiments.
C’est le procès de notre société décalée de la grande caravane de l’histoire en marche et qui de surcroit entretient l’amalgame entre les préceptes de l’Islam, qui prône l’amour et le respect de la femme, et les intérêts des hommes qui ne croient qu’à ce qui satisfait leur égo.
C’est aussi le procès de la société occidentale très souvent hypocrite, et qui n’intervient pour défendre les droits de l’homme que lorsque les droits de ses sujets sont bafoués. Toutes celles qui ne sont pas européennes ou américaines ne seraient-elles peut-être pas des êtres humains.
Ton texte déborde de nobles sentiments mais hurle aussi au visage de cette humanité tout entière qui accepte que des êtres aussi doux et aussi innocents que « Fouzia » quittent dans l’indifférence totale un monde plein d’injustice. Tu as su redonner la vie à celle qui, même amèrement, a su décrocher la victoire.
Tu es un ange!
Un ange qui sait dire et qui sait écrire.
Ce serait un honneur pour moi que mon nom figure sur un livre auprès du tien.
Cest vrai qu’Ombre à une singulière façon de rendre l’émotion contagieuse…
Oh oui!!!! Comme ces messieurs ont raison!
J’ai grand plaisir à relire « L’oeil de Ré », « Et le diable sourit » et « Amère Victoire ». Mes larmes sont teintées de bonheur et non de tristesse quand je me plonge dans les textes poétiques de notre chère Ombre L! Divine et Angélique Ombre, je t’embrasse tendrement.
A lire les commentaires très favorables de tout ce beau monde d’auteurs talentueux, je me rends compte que je ne me suis pas trompé en permettant au « diable » de notre chère Ombre de traverser la méditerranée et d’atterrir dans ma petite ville d’Algérie où il pase déjà d’une main à une autre.
Ombre!
Vous commencez déjà à avoir du succès hors de vos frontières et vous le méritez amplement.
En attendant vos autres petites merveilles chère amie,
je vous souhaite bonne continuation!
Reveur
Chère Ombre,
J’ai fini hier soir ton livre…
Tobir a été plus que parfait dans sa critique, je serais incapable d’en dire autant !
Je ne suis pas un grand fan de la poésie, même si j’aime jouer avec les mots et les rimes.
Mais j’ai beaucoup aimé ton livre, cette histoire touchante et dure…
Je trouve que tout est bien raconté, que les mots sont justes et bien choisis (je te rassure?!) et qu’il n’y a pas l’ombre (!) de l’ennui que j’avais peur de trouver en voyant que cette nouvelle était écrite en vers…
Je tenais donc à te féliciter pour ce joli voyage…
Amicalement
J’ai lu « Amère Victoire » de M.de RODRIGUE
Après « Le Diable sourit » où vous m’aviez ravi , « Amère Victoire » m’a laissé interdit.
Vous avez réalisé une oeuvre engagée après laquelle les plus grands poètes ne pourraient que méditer. Vous donnez ce que vous avez reçu, la révélation de la douleur et une leçon de vie. Cela dans près de 700 vers à faire pâlir Paul Valéry avec ses 500 vers de La Jeune Parque.
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux plus grands , Aragon, Eluard,Char et autre Garcia Lorca, car vous êtes sur le chemin de la grande poésie.
Ecrit à l’encre de votre coeur et de vos larmes pour cette jeune Parque, votre soeur,ce poème est un hymne à l’amitié,à l’amour mais aussi et surtout un cri contre les moeurs barbares.
Avec les mots si bien choisis,dont vous avez le secret, à chaque page on est ébloui et plus on avance ,plus l’émotion grandit.
Je n’aurais pas pu lire ce poème à haute voix tant ma gorge fût nouée plusieurs fois.
Inchallah ,Rumia,Fouzia !
Que dirais-je de plus sinon que vous êtes une divine OMBRE.
Merci de ce cadeau que je souhaite à d’autres de posséder.
Ombre, je goutte, je susurre à petites gouttes, une par une votre délicieux livre que chacun devrait avoir sur lui ou sur elle. Assez d’adjectif pour ce soir, je passerai de temps en temps.
Merci,amitiés,bises
Bonjour Belle Ombre !
La première chose qui m’a touchée c’est le lieu, l’Afrique, car elle est aussi ma terre natale !
Les mots sont simples ; ce sont ceux-là que je préfère, et c’est leur simplicité qui touchent le coeur ; ces mots qui parlent d’une souffrance d’enfance.
Les souffrances ressenties pendant l’enfance, je crois qu’on ne les oublie jamais… elles restent là, latentes, et il suffit parfois d’un nom, d’un mot, pour les faire remonter… je pense que l’on n’oublie pas plus les blessures que les bonheurs de l’enfance, tant les unes sont les plus dures à vivre, les autres les plus doux, les plus purs de la vie…
Une souffrance ressentie pour une amie, souffrance d’une amie victime d’une culture bestiale et ignoble… souffrance que j’ai ressentie au plus profond de moi, pour toi petite fille pleurant son amie, pour Fouzia au destin tragique… que de tristesse à l’âge où la vie ne devrait être que rire, espoir et insouciance de ne trouver de sortie que dans la mort.
Tes mots sont tantôt perles de joie, tantôt perles de chagrin… perles délicates des sentiments que tu as enfermés dans tes mots et qui sont tombés sur mon coeur… J’ai ressenti ta joie et ta peine, vu deux petites filles courir entre les lignes, une petite fille solitaire pleurant assise sous un arbre la perte de sa petite soeur de coeur.
J’ai senti son coeur triste, vu ses larmes couler… j’ai partagé l’espace d’une lecture un instant de sa vie… Comment ne pas l’aimer ? Comment ne pas les aimer, cette petite orientale et cette petite française ?
Tes mots sont beaux, Belle Ombre, n’en doute pas… Fouzia fait un peu partie de moi maintenant… je penserai à elle en pensant à toi…
Tu es belle de la plus belle des beautés… celle du coeur !
Mille et un bisous pour toi,
Bravo pour ce que je viens de lire !
C’est magnifique et moi aussi je trouve tes mots tellement touchants, beaux et émouvants !
Et quelles richesses d’écriture(s) ! Chapeau bas miss !
Tendres bisoux !
Et merci de tes compliments sur mes livres !
Chère ombre!
L’ artiste est l’etre le plus apte à ressentir l’amour, la beauté et la douleur et à transmettre ce sentiment aux autres, ce que vous faites avec une telle éloquence. Bravo!
Parvenir à toucher profondément avec les mots tel que vous le faites est sans conteste un don de dieu. Continuez à nous emballer chére amie.
Cordialement.
Ah, chère Ombre L!
Commandé hier matin, les heures, les jours (les semaines?), vont me paraître bien longs avant de tenir enfin ton livre Amère Victoire!
Mille et mille bisous
Quelle magnifique couverture et que tes mots sont toujours aussi touchant! Très bientôt ce nouveau recueil viendra embellir ma bibliothèque.
Bisous.
Chris.
Eh bien, le voilà enfin sorti !!! Victoire !!!
Beau succès à ton livre !