« Il y a longtemps,
Très longtemps… à l’aube des temps,
Pour se venger des hommes, Zeus offrit Pandore à l’humanité.
Le soleil ayant disparu, la lumière devint pénombre.
Alors, tel un serpent, se répandirent sur la terre toutes les calamités.
Faute d’espérance, comme des bougies, des vies s’éteignirent en grand nombre.
Apollon, le Dieu de la clarté et de l’harmonie, pour défier son père,
Ou, probablement, ému par tant de misères,
Par compassion pour l’humain, ralluma le disque solaire.
Et, afin d’atténuer sa désespérance confia aux oiseaux
DO RE MI FA SOL LA SI DO
Dans un alpage, un petit berger, par cette mélodie, émerveillé,
Avec son canif et un bout de bois, se confectionna un galoubet.
Dès lors, de l’aube au crépuscule, on pouvait l’entendre plagier
Le chant d’un ruisseau, celui d’un rossignol ou d’une colombe énamourée.
Toutes ces jolies notes, empruntées à la nature et interprétées par le garçonnet,
À l’orée de l’hiver, dévalèrent la montagne pour se propager dans la vallée.
Puis, par delà les frontières, s’exilèrent dans de lointaines contrées
Afin de rendre aux hommes quelques plages de bonheur ;
Celles que, par courroux, leur avait ôtées Zeus, l’illustre dieu vengeur.
C’est ainsi que, sur terre, la musique vit le jour ! »
Me conta un troubadour.
Comme cet ami musicien, j’aime les arts : l’architecture.
Mais également la sculpture, la poésie et la peinture.
Mais celui qui m’émeut le plus est la musique.
C’est avec grande émotion,
Que, pour ce don précieux, je rends grâce au dieu des arts, Apollon.
Qu’elle soit religieuse, folklorique, militaire, classique ou populaire,
La musique me fait voyager, côtoyer d’autres univers.
Que mon horizon soit azur, arc-en-ciel ou gris,
Ses tristes ou joyeux arpèges accompagnent chaque instant de ma vie.
Bien qu’appréciant également les soupirs et le silence,
Il est évident que, privée d’elle, mon âme ne serait que souffrance,
Parce que « si l’écriture est la langue du cœur…la musique est celle de l’âme ! »
© M. De Rodrigue