Maman, où es-tu ?
Je ne te vois plus,
Tu es partie si loin de moi.
Et, moi,
Sans toi,
Je suis restée dans mon enfer.
Mes nuits sont cauchemars, torchères.
S’il te plaît, Maman, reviens encore une fois !
Juste une fois !
Me prendre dans tes bras comme dans le passé.
Et, comme, avant, tu le faisais :
À mon oreille murmurer tendrement :
» Tu es mon hirondelle venue le premier jour du printemps
Tu es mon petit soleil, parfois mon volcan.
Tu es mes pétillantes prunelles de jais,
Ma passionnée, mon petit garçon manqué.
Tu es ma fille !
Tu es mon sang ! «
Maman, de là-haut, si tu le peux
Entre les anges et ton Dieu
Regarde-moi,
Protège-moi !
Ce soir, ton aigue-marine
A le cœur bleu marine.
Son âme sans toi devient chagrine.
La tempête agite violemment son cœur,
De trop de pleurs,
De trop de peurs,
De trop d’amour,
De plus d’amour,
Qui la brûlent toujours.
Et lentement… elle se meurt,
Ne trouve plus le chemin du bonheur.
Maman, ton petit oiseau,
Celui que tu disais si sensible, si beau,
De son nid est lourdement tombé.
Maintenant, l’une de ses ailes est brisée.
Vers l’horizon, il ne peut plus s’envoler.
Alors, comme jadis, viens le soigner,
Dans tes bras le serrer, le consoler,
De tes douces lèvres l’embrasser.
Il est si perdu sans toi.
Il a tant encore besoin de toi.
Juste encore une fois,
Même si c’est la dernière fois,
Viens ! Mais ne viens que pour moi !
Maman, m’entends-tu ?
De là- haut, me vois-tu ?
C’est ton hirondelle perdue
Qui te dit « Je t’aime »
Avec dans le cœur, tant de peine !
N’oublie pas Maman
Dans mes rêves, je t’attends !
Pour faire du printemps,
La plus belle saison comme … Avant !
© M. de Rodrigue