Du pays de sa maison,
Un matin, à tire-d’aile,
Comme la belle hirondelle
Elle était partie vers un autre horizon.
L’oiselle voletant vers le soleil,
A survolé des champs fleuris,
A aimé jusqu’à la folie,
A rempli son âme de merveilles.
Tout au long du chemin de son destin,
Le cœur flamboyant d’amour
Elle a savouré les promesses du « Toujours ».
Ce » Toujours » qui lui certifiait de beaux lendemains.
Mais dans une nuit noire sans lune,
Par une épine d’acacia, atrocement griffée,
Elle s’est réfugiée dans le silence des marais pour pleurer
En maudissant la fleur du mal et… son infortune.
Abandonnant rêveries, serments, promesses mensongères, utopies qui n’étaient plus que mirages,
L’oiseau blessé, pour cicatriser ses plaies, est enfin revenue auprès des siens
Près de la fontaine au jet d’eau argenté qui l’attendait dans le jardin
Afin de préserver son cœur de la haine qui s’y infiltrait : sentiment non légué par ses parents en héritage.
© M. de Rodrigue