C’est au bout du monde,
Dans un pays où la lune est toujours ronde,
Que réside, SAKURA 桜, une petite fille dont le prénom en Français est:
« Fleur de cerisier »
En face de sa maison de bois et de bambous laqués
Se dresse majestueusement le Fuji-Yama enneigé.
Eclairé par des lanternes dès que la nuit s’est avancée
Sur le seuil de sa demeure, tintinnabulent des clochettes
Qui, à la moindre brise, gigottent pour faire la fête.
Dans son jardin, harmonieusement arboré,
Se pâme un éventail de ravissantes fleurs,
Gazouillent des oiseaux au plumage de toutes les couleurs
Un pont, en forme d’arc-en-ciel rouge, enjambe un charmant ruisseau
Où, entre les nénuphars, glissent des carpes koïs telles de jolies flaques d’eau.
Quand un léger vent murmure à l’oreille des cerisiers,
Ces derniers lui offrent une pluie de pétales pour le parfumer.
Sous le soleil ardent, elle est souvent abritée
Par une ombrelle de papier froissé.
Ses cheveux emprisonnés dans un chignon de jais,
De peignes, de rubans ou de perles sont agrémentés.
Revêtue d’un traditionnel, somptueux kimono de soie, ceinturé par un obi
Elle se déplace à petits pas dans des sandales de bois, des zoris.
Sur des coussins brodés, agenouillée,
Devant une table basse aux lignes épurées,
Munies de baguettes, elle déjeune avec un bol de soupe et de riz
Accompagnés de sushis, de brochettes de viande les Yakitoris
Mais elle préfère les gâteaux en forme de poisson les Taiyakis.
Gourmande, le regard pétillant et la mine réjouie
Avec délectation, elle savoure, se régale,
En buvant du thé vert Matcha Impérial.
Bercée par la douce mélodie d’un rossignol,
Elle s’endort sur un futon, un matelas posé à même le sol.
Et, dans ses rêves, elle joue souvent au cerf-volant
Avec une petite fille venue de l’Occident.
« C’est peut-être Toi, ma chère enfant ! »
Sakura a les yeux noirs et bridés,
D’un pâle soleil, sa peau est légèrement teintée,
Sa patrie est celle du Soleil-Levant,
.LE JAPON
© M. de Rodrigue