Souffle, souffle, vent d’hiver,
De tes gifles, tu peux secouer la terre,
Hurler avec les loups dans les forêts,
Ou décoiffer les genêts dans les vallées !
Tes agissements n’égaleront jamais ceux de l’Homme.
Ni la méchanceté de ce dernier qui se prend pour un surhomme
Parce qu’à chaque seconde, pour se dédouaner, il jure sur le nom de Dieu
Comme d’autres le font avec celui de leurs aïeux,
Avec le nom de son Créateur, psalmodié, rabâché là ou ici,
Pour s’auréoler de la couronne du « soumis » ou du repenti,
Le voyou ou l’orgueilleux est certain d’atteindre le paradis
Alors que dans toutes les confessions, les croyants,
Savent pertinemment,
Qu’il est écrit que l’Eden où coule la rivière de la paix,
Par le Miséricordieux, ne sera alloué
Qu’aux êtres honnêtes, généreux et valeureux
Et non à la brebis perverse ou au chien galeux
Dont le cœur n’est que mensonge, fange et miséreux.
Souffle, souffle, vent d’hiver,
De tes gifles, tu peux secouer la terre,
Hurler avec les loups dans les forêts,
Ou décoiffer les genêts dans les vallées !
Vent d’hiver,
Pour certains, privés de toit, vent de misère,
En ces temps, entachés par la haine,
Ton comportement dans les villes, sur les plaines
Jamais ne sera aussi violent que celui d’un humain,
Parce que sa cruauté impitoyable surpasse celle du Malin.
© M de Rodrigue